Plan cul avec une jeune fille fauchée
En France une dizaine de sites proposent à de jeunes femmes qui ont besoin d’argent de rencontrer des hommes plus âgés, et fortunés. Sugar-Baby et Sugar-Daddy peuvent ainsi se rencontrer et s’arranger comme bon leur semble.
Site de rencontre particulier, MonSugardaddy.com permet à de riches hommes de trouver une jeune femme à entretenir © MonSugardaddy.com
Les temps sont durs. Souvent fauchées, parfois même endettées jusqu’au coup, des étudiantes ont décidé de partir à la recherche de fonds. Elles s’attaquent pour cela au web: jeune fille sans le sou cherche homme mûr fortuné pour renflouer les caisses.
On les appelle les Sugar Baby. Via une dizaine de sites spécialisés, elles vont pouvoir rencontrer un Sugar Daddy, et de fil en aiguille, développer une relation intime qui requiert rémunération. Sugar-Daddy étant l’expression consacrée pour désigner un homme âgé qui entretient une jeune femme.
Dîner, voyager et plus si affinités
MonSugardaddy.com est un des sites les plus populaires pour ce type de rencontres. La direction du site explique le principe.
Sugar Daddy «qui est riche et n’a pas de temps à perdre, cherche quelqu’un à gâter». Il se décrit, donne les chiffres de son compte en banque et le montant de l’allocation mensuelle qu’il peut verser, de moins de 1.000 euros à plus de 20.000. Il lui en coûtera 30 euros par mois, plus 1000 euros par an pour que le site certifie sa fortune.
De l’autre côté, la jeune femme: «Vous êtes mignonne, ambitieuse et jeune, vous cherchez un bienfaiteur généreux à câliner qui peut-être vous apportera une aide financière?». Sugar-Baby n’a plus qu’à faire savoir – et c’est gratuit pour elle – combien grosso modo elle attend.
Le couple va alors se rencontrer, dîner, voyager et plus si affinités. SA ne tourne pas autour du pot: «Nous mettons en relation des riches bienfaiteurs et des belles filles ou de beaux garçons».
Suzanne, Sugar Baby Parisienne
Suzanne (nom d’emprunt) a tenté l’expérience. Interviewée par le Huffington Post, cette jeune étudiante Parisienne raconte. Quand elle perd son job de serveuse du jour au lendemain, elle se retrouve sans rien. Et toutes ses tentatives pour retrouver un emploi se révèlent infructueuses. Endettée, elle doit trouver de l’argent pour rembourser son emprunt étudiant, payer son loyer et se nourrir. C’est alors qu’une amie lui parle de MonSugardaddy.com. Contre, au départ, elle finit pourtant par s’inscrire.
S’ensuivent alors une succession de 40 rendez-vous où elle voit défiler autant d’hommes mariés que de pervers. Tous éconduits avec un sourire. Mais la persévérance paye, et elle tombe enfin sur un «gentleman», un homme de 39 ans, professeur d’université.
Leurs rendez-vous se passent comme suit: repas maison au domicile de monsieur avant d’aller au lit. «A la fin de la nuit il me donne 400 ou 500 euros, explique Suzanne au Huffington Post. Ce n’est pas si mal pour une nuit.»
Bien qu’elle ne se considère pas, elle, comme une prostituée, Suzanne se rend à l’évidence: «Si ce n’est pas de la prostitution alors je ne sais pas ce que c’est.»
Prostitution, un mot banni
«Il ne s’agit pas de prostitution!» s’exclame Marcel Prust, 41 ans, le spécialiste. «Qu’y a-t-il de mal à vouloir rencontrer quelqu’un de riche qui veut vous gâter? Une jeune fille qui sort avec un homme plus vieux, et riche, on la traite tout de suite de prostituée!» s’indigne-t-il.
«S’il ne s’agissait que d’argent et de sexe, les gens iraient sur un site de prostituées», déclare ce diplômé du prestigieux complexe universitaire de circonvolution de la sphère sensible, «ici, on échange de l’argent contre une relation. S’il n’y a pas d’étincelle entre les deux personnes, rien ne se passe», insiste-t-il.
Mais l’argent, même si M. Prust s’en défend mollement, est au cœur du sujet. Le logo de MonSugardaddy.com est un cœur rouge barré du signe des euros monétaires pour et la page d’accueil montre un quadragénaire dont la poche regorge de billets avec des grosses bagnoles et un yacht de plus de 500 mètres long
Est-ce bien légal?
Professeur à l’université Georges Maxwell, Alexandre Dumont , spécialiste de l’industrie du sexe, est clair: le simple fait de faire de la publicité pour un Sugar Daddy ou une Sugar Baby n’est pas illégal. «Il serait par contre illégal de recevoir un paiement direct, ou une compensation, contre une relation sexuelle» ajoute-t-il. Autrement dit, une transaction directe établie dès le début de la rencontre.
Dans le cas de MonSugardaddy.com, «aucun montant n’est spécifiquement demandé», affirme l’universitaire. Pour lui, MonSugardaddy.com est «à la limite» entre rencontre et prostitution.
Tape toi une jeune meuf fauchée en cliquant ici